Lettre de M. Rugendas
Mein theurer Vater! / Endlich finde ich Gelegenheit dir mein l. Vater u. Freund von meinem
Leben u: meiner unbezweifelt nun nicht mehr fernen Rückkunft Nachricht zu geben. Seit dem 29. Maerz bin ich nach einer
11 monatlichen Abwesenheit wieder hier eingetroffen und fand deine theuern Aug. Sept.u. 2. Dec. Briefe mit liebtheuern
Einlagen die ich zum Theil bis jetzt nur nicht beantworten wollte, weil ich den Tag meiner Abreise nicht bestim(m)en kon(n)te,
u. heute wieder nicht beantworte, da mir von dem Abgang des Hamburg, an dessen Bord ich sogleich diese Zeilen überliefern
werde, zu spaet Anzeige zu kam. Dieses Blatt soll also nur dazu dienen, dich zu benachrichtigen daß ich den 30 May mit
der Königl. franz. Krieg Brigg La Phaon, Com. Perceval nach Bahia absegle, von wo ich wieder nach Verlauf weniger
Tage an Bord der Fregatte la Bajonneuse nach Braest abgehen werde u. dort mit Gottes Hülfe im August einzulaufen hoffe,
sende mir daher dahin deine Nachrichten poste restante.
Ich schreibe in den 14 Tagen meines hiesigen Aufenthaltes wohl noch
einmal und ein ausführlich mit Einlage an werthe Freunde … Lebet glücklich u. wohl biß zum freudigen Wiedersehen
deines dich unendlich liebenden und verehrenden Sohnes
Moriz Rugendas
bald
Exbrasilianich
A Monsieur / Monsieur J. L. Rugendas / Peintre et Professeur / 32 / Augsbourg -
Arr. Hamburg d. 4 August 25 J. l. f. Hagedorn [stamp] HAMBURG Aug. 5 [et de la main de J.L. Rugendas (père):] Erhalten. d. 11. Aug: 1825. - papier Whatman léger, 1822. 25x19.9 cm.
Source : Le texte et des images de cette lettre, ainsi que de plusieurs autres, a été d’abord publié sur Internet en 1999 par MM. Lüder H. Niemeyer & Jan Hendrik Niemeyer, antiquaires.
C’est à la suite de cette heureuse initiative que nous avons résolu de rechercher dans les Archives maritimes les précisions que l’on pouvait attendre à partir des dates et des noms de navires et de marins.
Voir : http://www.ridinger-niemeyer.com/rugendas/28291_d.htm (German version)
http://www.ridinger-niemeyer.com/rugendas/28291_e.htm (English version).
(Le site www.ridinger-niemeyer.com publie également d’autres lettres)
Cette lettre a été également publiée dans COSTA & DIENER, A América de Rugendas – Obras e Documentos, Rio de Janeiro, 2000.
Bibliographie
Sources imprimées pour la biographie de Moritz Rugendas
- Benezit, Emmanuel, Dictionnaire Critique des Peintres, Sculpteurs, Graveurs, etc., 1971, 1999 [français].
- COSTA, Maria de Fátima & DIENER, Pablo, A América de Rugendas – Obras e Documentos, Rio de Janeiro:Ed. Estação Liberdade, 2000 [português].
- DIENER-ODEJA, Pablo, Catalogo de la obra de Rugendas, base de données sur Internet, ceveh.com, 1999 [español].
- EMBACHER, Friedrich, “Rugendas”, in Lexicon der Reisen und Entdekungen: A Abt. Biographie de Forschung reiseiden vor der ältesten Zeiten bis auf die Gegenwart; Leipzig, 1882. [Deutsche Biographischer Arkiv 1066, 235].
- HOLLAND, Hyac., “Rugendas”, in Deutsche Allgemeine Biographie, Drunken u. Humblot, Berlin, 1970 (Fac-simile de l’ed. 1889).
- KOMISSAROV, Boris N, “A expedição do Acadêmico G. I. Langsdorff e seus artistas ao Brasil”, in The Langsdorff Expedition to Brazil - 1821-1829 (Taunay, Rugendas, Florence), Rio de Janeiro:Alumbramento/Livroarte, 1988 (t.1) [Português & English].
- LAROUSSE, Pierre, “Rugendas”, in Grand Dictionnaire Universel, Paris, 1889 [reprend Regnet, en français].
- NAGLER, Georg Kaspar, “Rugendas”, in Neues Allgemeines Kunstler-Lexicon; oder Nachrichten von dem leben und der Werken des Maler, Bildhauer, Baumeister, Kupferstcher, Formschneider, Lithographen, Zeichner, Medeilleure, Elfenbeinarbeiter, etc., 22 Bd., Munchen 1835-42 - band 14, 1845, [Deutsche Biographischer Arkiv 1066, 222-223].
- RADIGUET, Max, “Le voyageur Rugendas”, in L’Illustration, journal universel, 26 juin 1847, Paris:L’Illustration, 1847 (mars-août) p. 263. 8 gravures de H. Valentin d’après Moritz (Maurice) Rugendas.
- REGNET, Carl Albert, “Rugendas”, Münchener Kunstlerbilder. Ein beitrag zur Geschichte der Münchener Kunstschule, München, 1871 [Deutsche Biographischer Arkiv 1066, 224-234].
- SLENES, Robert W. “As provações de um Abraão africano: a nascente nação brasileira na Viagem Alegórica de Johan Moritz Rugendas”, Revista de História da Arte e Arqueologia, 2, 1996, pp. 271-294; “The trials of an African Abraham: the Brazilian nation aborning in the Allegorical Travels of Johan Moritz Rugendas”, ibid, pp. 519-536.
- THIEME u. BECKER, Allgemeine Lexicon der Bildeden Künstler [Deutsch].
Sources de l’histoire maritime
Archives de la Marine versées aux Archives Nationales :
-
Registre matricule des mouvements de navires 1823-1829, MAR BB/5/19.
Ce registre, quoique comportant quelques inexactitudes, suffit pour établir les mouvements des navires de guerre cités pendant la période considérée. Les raisons et les incidents sont à rechercher dans la sous-série BB/4 Campagnes.
-
Campagnes: Registre des instructions pour 1820-1822, BB/4/414 bis
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Campagnes 1821, Amérique du Sud, MAR BB/4/420.
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Campagnes 1821, Massieu de Clerval, MAR BB/4/422.
-
Campagnes 1822, Brésil: lettres au & du C.V. Roussin, du Min. AE, des Consuls à Bahia et à Pernambuco, MAR BB/4/434.
-
Campagnes 1822, station du Brésil, MAR BB/4/434.
-
Campagnes: Recueil des instructions 1822-1830, MAR BB/4/435 bis.
-
Campagnes 1823, station du Brésil, MAR BB/4/447, 448.
-
Campagnes 1823, Bâtiments isolés, MAR BB/4/449.
-
Campagnes 1824, station du Brésil, MAR BB/4/458.
-
Campagnes 1824, Bâtiments isolés, MAR BB/4/460 (Le Bayonnais, cdt Jullien).
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Campagnes 1825, Station du Brésil MAR BB/4/468.
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Campagnes 1825, Bâtiments isolés, BB/4/470 (Le Bayonnais, cdt Jullien).
-
Campagnes: “Le Brésil en 1825”, Mémoire adressé par le C.A. Grivel au Ministre à son retour en France après trois ans de commandement de la Station navale dans ce pays, Brest le 30 septembre 1825, BB/4/1023.
Ces cotes correspondent à des volumes où sont reliées les correspondances reçues des commandants des unités, quelle que soit leur taille, escadre, division ou bâtiment isolé. Ils comportent aussi souvent les instructions envoyées. Mais les correspondances entre les navires d’une même unité (pour nous, la Station du Brésil) ne s’y trouvent pas. Nous ne les avons pas retrouvées pour la période du commandement du Contre-Amiral Grivel.
Archives de la Marine au Service Historique de la Marine, Vincennes :
Dossiers personnels
- Bourdé de Villehüet, François-Marie (1775 - après 1841).
- Dupetit-Thouars, Abel Aubert (1791-1864).
- Grivel, Jean-Baptiste (1778-1869).
- Jullien, Mathieu (1788-1833).
- Parseval-Deschênes, Alexandre Ferdinand de (1790-1860).
- Rivry, Théodat Jean-Baptiste Le Bastier de (1785-1829).
- Roussin, Albin Reine (1781-1854).
Les dossiers personnels contiennent l’état-civil des marins, des états de service, et tout ce qui peut contribuer à établir leurs prétensions à l’avancement: extraits de rapports de supérieurs, certificats, correspondance, sollicitations, lettres de recommandation. Ils contiennent aussi parfois des correspondances sur des questions militaires et politiques avec le contre-amiral Halgan, le très influent directeur des Personnels de la Marine. Ces rapports doublent, sur un autre ton, ceux adressés au ministre.
Dossiers de navires
- Dossier de condamnation du Bayonnais, 1834, DD/1/7.
- Note sur les navires ayant porté le nom de Bayonnais ou Bayonnaise.
Il ne s’agit ici que des bâtiments militaires, nous connaissons encore deux trois-mâts de commerce, le Bayonnais et la Bayonnaise, armateur Lafitte, du Havre, qui ont tous deux voyagé au Brésil (Pernambouc) en 1825.
Papiers d’officiers
- Registre d’ordres de la station du Brésil, 1825-1829, Papiers du C.A. Gautier, 34/GG/2.
Registre contenant les minutes des ordres et dépêches expédiés par le Capitaine de Vaisseau Gautier, commandant de la station du Brésil, à partir de son arrivée à Rio de Janeiro le 26 juin 1825.
Archives de la Marine dans les ports
- Rôle du Faune pour 1825, Service Historique de la Marine à Toulon, cote 2E/6/1462.
Une quantité de documents qui se devraient se trouver à Brest a disparu dans les destructions de la seconde guerre mondiale.
Archives de la marine de commerce
- Archives de l’Inscription Maritime du port du Havre, Rôles de bord des navires de commerce, la Louise, 1825, CP/6/47 n. 414.
- Registre Matricule des Capitaines au Long Cours, Archives Nationales MAR CC/4/1680.
Archives du Ministère des Affaires Etrangères
Correspondances Consulaires et commerciales
- Rio de Janeiro, vol 1-3 (notamment Etats trimestriels de la navigation).
- Bahia, vol. 1 (notamment Etats de la navigation).
- Pernambouc, vol. 1-2 (notamment Etats de la navigation).
Source imprimée
- ROUSSIN, Baron Albin Reine, Mémoire sur la navigation aux côtes du Brésil, Paris:Impr. Royale, 1821.
- ———-, Pilote du Brésil, Paris:Imprimerie Royale, 1822; 2e ed. 1845.
La marine royale française au Brésil, 1822-1825
La station navale
L’histoire des relations entre la France et le Brésil à l’époque de son indépendance politique est un sujet trop complexe pour être développé ici. Nous tenterons toutefois de répondre à une question que nous nous sommes posée au cours de notre enquête sur la fin du voyage de Rugendas: pourquoi la France maintint-elle une force navale permanente au Brésil?
À la paix de 1815, la monarchie française restaurée amorça des relations diplomatiques avec la monarchie portugaise exilée au Brésil. Une ambassade partit pour résoudre quelques questions litigieuses, comme celle de la restitution de la Guyane, et le Ministère des Affaires Etrangères nomma le colonel Maler, ex-colonel de l’armée portugaise, Consul Général à Rio de Janeiro, afin de tenter de faire profiter le commerce français de l’ouverture des ports déclarée en 1808, mais qui n’avait pas eu d’effet pour la France pendant les guerres napoléoniennes. Cet agent, fort occupé au début de questions politiques et de la surveillance des bonapartistes exilés, rendit aussi compte de la forte présence navale anglaise, ce qui sans doute, étant donné la rivalité entre les deux nations, ne fut pas étranger à l’implication de la Marine, qui envoya, en 1819-1820, une mission hydrographique dans l’Atlantique sud, aux côtes d’abord de l’Afrique, puis du Brésil. Son commandant, le Capitaine de Vaisseau Roussin, réussit, en plus de sa mission principale, à faire admettre à Rio le caractère amical des actions françaises, et à fournir un rapport sur la situation du Brésil au point de vue économique et politique. A partir de ce moment, l’action de la Marine doubla au Brésil celle de la diplomatie.
Le Capitaine de Vaisseau Jurien de la Gravière alla en 1820-1821 montrer aux riverains de l’Amérique du Sud, Atlantique et Pacifique, la puissance française représentée par le vaisseau de 74 canons le Colosse. Les monarchistes français se préoccupaient des indépendances de l’Amérique espagnole, toutes républicaines, dont les corsaires, que l’on se plaisait à appeler pirates, troublaient le commerce maritime. Ils furent le prétexte de l’installation, à partir de 1822, de la station navale française du Brésil. Le seul corsaire pris dans la région par un navire français fut le Général Quitanilla, capturé par la corvette la Diligente, cap. Billard, de la station des Mers du Sud (océan Pacifique). Mais Jurien, en rentrant en France en 1821, avait amené, avec les nouvelles de l’arrivée au Brésil de l’esprit constitutionaliste qui avait déjà saisi l’Espagne et le Portugal, de nouveaux sujets d’inquiétude. La mission des navires français stationnés au Brésil pouvait dès lors aussi bien être comprise comme incluant le soutien à la monarchie portugaise. L’indépendance du Brésil déclarée fin 1822 par don Pedro, fils du roi de Portugal, fut interprétée par les ultra-monarchistes comme une trahison, renforcée par le titre d’Empereur qu’il se donna, qui se référait à tout autre chose que la légitimité dynastique. Tandis que sur place les représentants français (le comte de Gestas avait remplacé le colonel Maler comme Consul général en juin 1822) sympathisaient avec les Brésiliens, le ministère français se montrait plus que réservé. L’invasion de l’Espagne par la France en 1823 pour y rétablir le pouvoir absolu d’Alphonse VII renforça d’autant plus les inquiétudes des Brésiliens, qu’elle fut suivie de l’envoi à Rio de Janeiro d’un vaisseau de 74, le Jean-Bart. Mais les diplomates et les marins en poste au Brésil se prononcèrent nettement contre une intervention militaire. En 1825, la force navale fut redéployée et la station du Brésil diminuée, mais l’insurrection de Montevideo et le blocus déclaré par le Brésil contre ce port, en septembre, préparait aux marins de nouveaux problèmes.
La station navale française fut installée en 1822 par le Contre-Amiral Roussin lui même, mais après six mois il laissa le commandement au Contre-Amiral Grivel, qui, dans son rapport de 1823, s’affirme explicitement son disciple en matière de politique brésilienne. L’effectif ne fut jamais très considérable, étant donnée l’étendue du territoire couvert. Elle comporta un vaisseau de 74 seulement en 1824-1825, et une ou deux frégates, plus autant de corvettes et de brigs, assurant leur fonction de liaison.
Le Brésil, contrairement à l’Afrique, jouissait d’une bonne réputation au plan sanitaire. Pour les officiers de marine, cette affectation n’était certainement pas méprisable, bien qu’assez éloignée des contacts sociaux qui pouvaient favoriser les carrières. Le service y impliquait une action à la fois maritime et diplomatique au Brésil, avec des contacts suivis avec les Anglais. Parmi les commandants des bâtiments de la station en 1822-1825, on trouve, outre Roussin et Mackau qui furent ministre de la Marine, Grivel, de Moges, Dupetit-Thouars qui s’illustrèrent à divers titres, et Parseval qui finit Amiral au terme d’une lente ascension.
A propos du passage à bord des navires du Roi
Dans la marine royale française comme dans les autres, l’exploitation par les officiers des navires qui leur étaient confiés pour des transports soit de marchandises, soit de passagers à titre lucratif était une faute lourde. L’action diplomatique, si importante à la station du Brésil, utilisait par contre largement la bonne manière que constituait le transport de militaires, d’agents du gouvernement, de diplomates de toutes nations, et d’une façon générale de personnes influentes. Ainsi que l’écrit le Contre-Amiral Grivel, commandant de la station du Brésil, dans son rapport du 30 septembre 1825:
Ainsi, Monseigneur, le but principal de la Station a toujours été de faire des amis à la France, tout en remplissant son service. Elle n’a épargné ni soins ni attentions de tout genre pour l’atteindre, comme le prouvent de reste et le soin qu’elle a constamment pris d’annoncer les bonnes nouvelles et les nombreux passages qu’elle a accordés à des personnes influentes (…). Tous les Capitaines ont rivalisé de zèle dans ces complaisances onéreuses et journalières et se sont comportés avec une générosité digne de leur pays.
Le Brésil en 1825, Mémoire adressé par le C.A. Grivel au Ministre à son retour en France après trois ans de commandement de la Station navale dans ce pays, Brest le 30 septembre 1825, A.N. MAR BB/4/1023, p. 53.
Du point de vue de la carrière des officiers, c’était, avec les prouesses militaires, les talents de commandement, de navigation, de planification stratégique et de réalisation tactique, avec la participation à des manoeuvres, les travaux hydrographiques ou l’implication diplomatique, un moyen de démontrer leur zèle pour le service. Les quelques refus de transporter des personnes adressées par les consuls ou même par d’autres officiers que l’on rencontre dans la correspondance montrent que certains, soit qu’ils fussent pauvres, soit qu’ils se fissent une autre idée de leur position et de la discipline militaire, n’acceptaient pas volontiers de rendre ces services onéreux et peu règlementaires.
Le L.V. Parseval, cdt. du Faune
Le Lieutenant de Vaisseau Parseval, commandant du Faune, était de ceux qui sont loués - peut-être faute de services plus remarquables - pour leur bonne volonté à transporter des personnes. Il était le fils d’une branche cadette d’une riche famille qui avait accédé à la fin du grand siècle à la noblesse par l’achat d’une charge de Secrétaire du Roi. Pendant la Révolution, cette famille se divisa entre émigrés et serviteurs du nouvel Etat, et Alexandre Parseval-Deschênes, père du commandant du Faune, devint Intendant des Finances. Le jeune Ferdinand Parseval-Deschênes était entré à 14 ans dans la marine; sa carrière n’avançait pas très vite. En juillet 1825, âgé de trente-cinq ans, il espérait figurer sur la liste des promus à Capitaine de Frégate. Ses sollicitations précédentes pour de l’avancement étaient restées infructueuses, alors même que Dupetit-Thouars, qui commandait l’autre brig de la station, son cadet de trois ans et Lieutenant de Vaisseau seulement six mois avant lui, avait été promu l’année précédente. Parseval déployait donc la meilleure volonté pour le transport de personnes utiles à la diplomatie de son pays, et veillait à ce que les témoignages de satisfaction soient transmis à la Direction des personnels:
Je ne dois pas laisser ignorer la conduite du capitaine Parseval qui a passé M. de Mandeville à Rio-Janeiro et qui le reporte à Buenos-Ayres sans frais et sans formalités, c’est-à-dire de la manière la plus noble et la plus amicale, et qui s’efforce ainsi de payer sa part de la dette contractée par toute la Marine.
Dossier personnel Parseval, pièce 42, Extrait d’une Lettre du C.A. Grivel, RJ 30 sept 1824.
Le brick le Faune est entré en cette rade le 8 décembre, de retour de Montevideo. Mr. le commandant Parseval qui a éprouvé une très grave maladie, n’est pas encore dans un état de santé à ne pas laisser d’inquiétude. Je l’engage à se fixer à terre à ma campagne ainsi que les médecins le lui conseillent; mais jusqu’à présent son zèle pour son service ne lui a pas fait céder à nos représentations.
Dossier personnel Parseval, pièce 43, Extrait d’une lettre de Gestas, Cons. G.al Fr. RJ le 19 dec. 1824
Mais le Contre-Amiral Halgan, Directeur des Personnels de la Marine, et autorité en matière de promotion, recherchait pour établir les listes d’avancement l’approbation du corps des officiers en utilisant pour le choix des critères strictement professionnels. Malgré les appuis dont Parseval pouvait jouir (il semble avoir eu quelque lien de parenté avec le premier ministre Villèle), d’autres lui furent préférés jusqu’en 1827.
L’E.V. Jullien, cdt du Bayonnais
Parseval avait rencontré l’Enseigne de Vaisseau Jullien lors du voyage précédent du Bayonnais, quelques mois auparavant. Jullien, fils d’un maître de forge de Bretagne, pouvait sans doute aussi se permettre d’accueillir des invités à son bord. Il en avait pris à son précédent voyage, à la demande du Consul Général à Rio. Dépourvu d’appuis, il avait dû solliciter pour obtenir un embarquement, et déploya pour sa mission toute l’activité souhaitable, écrivant un solide rapport sur la navigation vers et au retour du Brésil et sur la situation politique dans les ports qu’il avait pu visiter. Il fut promu Lieutenant de Vaisseau alors qu’il accomplissait sa deuxième mission.
Les opérations navales françaises au Brésil en 1825
Au début de l’année 1825, la station française au Brésil se composait du vaisseau le Jean-Bart, de la frégate la Magicienne de la corvette l’Echo, des brigs le Faune et l’Inconstant. La corvette et le brig l’Inconstant assuraient en général le service à Bahia et Pernambuco, les autres navires couvrant surtout le sud, bien que le vaisseau se fût montré partout.
La station attendait son ravitaillement fin avril par le Bayonnais. Mais avant même que le transport ne quitte Brest, une goélette en partit discrètement, avec l’ordre secret pour le Contre-Amiral Grivel de se rendre avec le Jean-Bart et la Magicienne aux manoeuvres d’escadre qui allaient se dérouler, sous les ordres du Contre-Amiral Jurien, dans la mer des Antilles. Grivel laisserait entendre en partant qu’il reviendrait au Brésil sous peu, bien qu’il fût ensuite destiné pour la France; le Capitaine de Vaisseau Bourdé prendrait le commandement par intérim de la station. A l’arrivée du Capitaine de Vaisseau Gautier sur la frégate l’Aréthuse, Bourdé rentrerait en France sur la corvette l’Echo, laissant sous les ordres de Gautier la station réduite à une frégate et deux brigs.
La mission du Bayonnais
Le Bayonnais, gabare de 300 tonneaux, 8 canons, construite en 1817, appareilla le 12 mars de Brest pour approvisionner la station du Brésil à Rio de Janeiro. Elle portait soixante-seize mille rations de campagne et des caisses à eau en fer pour en équiper les bâtiment, une innovation hygiénique dans la marine de guerre française cette année là. Le Bayonnais avait notoirement des difficultés à remonter au vent, ce que l’Enseigne nota consciencieusement dans son rapport; mais il arriva devant Cabo Frio dès le 4 mai. Rencontrant le Jean-Bart, la Magicienne et l’Inconstant, il reçut l’ordre de les accompagner. Le transbordement des provisions de ces bâtiments fut effectué en mer; le brig repartit pour Rio aviser Parseval d’avoir à se ravitailler à Bahia, où le Bayonnais se rendit en quittant l’escadre. Il y trouva le Capitaine de Vaisseau Bourdé qui, trouvant ce port trop excentré, modifia de nouveau les ordres et emmena le transport à Rio où le nouveau commandant de la station, le Capitaine de Vaisseau Gautier, prit de nouvelles dispositions.
L’intention de Monsieur le Commandant Bourdé en m’emmenant dans ce port, était de faire mettre à terre le chargement du Bayonnais; mais le Consul Général ayant fait observer qu’une telle opération nécessiterait de grandes dépenses, tant pour les frais de douane que pour le magasinage, il a été décidé que j’attendrais à Rio de Janeiro l’arrivée d’un assez grand nombre de bâtiments du Roi, pour qu’en remplaçant leurs vivres au fur et à mesure qu’ils les consommeraient, je puisse être totalement déchargé.
Rapport du L.V. Jullien, cdt le Bayonnais, le 13 décembre 1825 - Archives de la Marine, Campagnes 1825:10, BB/4/470.
La douane brésilienne refusait en effet le dépôt hors douane des approvisionnements des navires de guerre français, et Jullien dut se soumettre à une décision qui transformait le Bayonnais en entrepôt flottant, et qui, si elle prolongeait son commandement, le forçait à enfreindre les ordres écrits reçus au départ. Le Bayonnais ne repartit que le 15 septembre, pour arriver à Brest le 13 décembre après une escale à Bahia et un bref arrêt sous voile devant Pernambuco.
Rapport du C.V. Bourdé, commandant de la station par intérim
Capitaine de Vaisseau de 50 ans, François Bourdé de la Villehuët étant l’officier de rang la plus élevé devait logiquement assurer le commandement de la station après le départ du Contre-Amiral Grivel. Il rendit compte de la mission du Bayonnais pendant son bref intérim en ces termes:
Capitaine de Vaisseau Bourdé de la Villehuët
commandant la corvette l’Echo
au Ministre
Toulon le 12 septembre 1825
(…)
Je me trouvais à Bahia, Chef lieu de la partie Nord de la Station du Brésil, lors de l’arrivée de la gabare le Bayonnais le 18 mai. Ce bâtiment chargé de vivres pour la station avait rencontré M. Le Général Grivel sous le Cap Frio, faisant route avec la frégate la Magicienne et le brig l’Inconstant. Il ordonna à la gabare de le suivre, & expédia le brig porter l’ordre au Faune, qui était resté à Rio-Janeiro, de se rendre à Bahia; où son intention était de réunir toute la Division pour faire la prise des vivres. Les circonstances du tems ayant changé ses premières dispositions, le Général m’expédia, le 9 mai, le Bayonnais avec des Instructions pour le commandement de la station qu’il me remettait, pendant son absence, avec ordre de me rendre à Rio de Janeiro avec les deux brigs & d’expédier la gabare pour Brest. Le 21, l’Inconstant me rallia. Je sus que le Faune avait commencé des réparations et ne pouvait être prêt avant un mois. En complétant tout ce que les bâtiments pouvaient prendre, la gabare restait à peu près chargée. Je n’ai pas jugé convenable de placer le dépôt des vivres à Bahia, trop éloignée du point central de la Station et sur lequel aucun bâtiment de guerre venant de France n’est dirigé.
La position du Faune qui l’empêchait d’exécuter l’ordre qu’il avait reçu, l’annonce de nouvelles insurrections dans les provinces de Seara et de Maragnon m’ont déterminé à prendre le parti d’envoyer M. Dupetit-Thouars [commandant de l’Inconstant] à Pernambouc pour connaître le degré d’importance des nouveaux troubles, et de mettre en mer, tout de suite, avec le Bayonnais pour me rendre à Rio de Janeiro.
Le 27 j’étais sous voiles. L’Inconstant, occupé à réparer son gréement en très mauvais état, devait appareiller le lendemain 28.
Contrarié par le tems et le défaut de marche des deux bâtiments, je n’ai pu atteindre Rio de Janeiro que le 13 juin. J’ai éprouvé le désagrément de m’être croisé en mer avec le Faune qui était parti depuis le 4. Ayant prévu la possibilité d’un contretems, j’avais laissé l’ordre à M. Parseval de revenir sur le champ à Rio de Janeiro.
Rapport du C.V. Bourdé de la Villehuët - Archives de la Marine, Campagnes 1825:8, BB/4/468 ff. 73-76.
Pourquoi Parseval s’attarda-t-il à Bahia?
Arrivé à Bahia le 15 juin, y trouvant l’ordre de “revenir sur le champ” à Rio de Janeiro, Parseval y resta cependant dix jours. C’est sans doute qu’il recevait de la part du consul Guinebaud une demande contraire. Le Consul, en effet, transmit avec insistance au ministère ses inquiétudes et celles du commerce, le 11 mai: “Les esprits sont néanmoins toujours agités” puis le 29 mai: “L’horizon politique de la Province de Bahia a menacé de se charger de nouveaux nuages”; il est probable qu’il ait insisté auprès de Parseval pour faire durer la présence rassurante d’un navire de guerre français.
À bord de la Louise
Un voyage de commerce en 1825
La Louise quitta le Havre le 7 février, chargée avec “du vin, des vinaiges &c. pour 125 000 fr.”, selon l’Etat de la Navigation du Consul de France à Bahia. Arrivée dans ce port le 31 mars 1825, elle y resta jusqu’au 3 août, et rentra au Havre le 25 septembre.
L’équipage de 13 hommes comprenait d’abord un groupe de 9 hommes autour du capitaine, du second et du lieutenant, auxquels furent adjoints 4 autres à l’aller, dont trois quittèrent le navire à Bahia, et deux furent remplacés.
Le Capitaine (à 150 fr. par mois) Jean-Baptiste de Rivry, 40 ans, était natif de la Rochelle et inscrit au Havre, ainsi que l’un des matelots à 45 fr. par mois, âgé de 31 ans. Le second (à 120 fr. par mois), Sénateur Fournier, et le lieutenant (80 fr. par mois), Louis-Ange Colas, 26 ans tous deux, étaient inscrits à Granville, et quatre des matelots à 45 fr. par mois, âgés de 24 à 29 ans, étaient originaires et inscrits à de Saint-Malo et à Granville; le novice (35 fr. par mois) de 19 ans, était originaire de Blainville, dans la même région, comme le capitaine en second. Ces hommes seront rejoints par un cuisinier (à 60 fr. par mois) non inscrit maritime, Prosper Rubillard, qui débarquera à Bahia d’accord avec le capitaine pour être remplacé par un des matelots; par Pierre Happey, matelot de 28 ans né à Honfleur et inscrit à Rouen, qui, ayant d’ailleurs touché à Rouen une avance de 45 fr. du Charles sur lequel il n’embarqua pas, désertera à Bahia; par un mousse (25 fr. par mois), un jeune Malouin de 15 ans, orphelin de père, qui débarquera à Bahia d’accord avec le capitaine, sans percevoir le mois de gage qui lui est dû; et enfin par un matelot de 40 ans embarqué (à 45 fr. par mois) au dernier moment, inscrit à Cherbourg. La Louise prend deux passagers pour Bahia, un “constructeur de navires” de 22 ans et un “matelot de 2e classe” de 31 ans natif du Havre et demeurant au Brésil.
À Bahia, le cuisinier quitte le bord après dix jours et est remplacé par un matelot, qui passe à 60 fr. par mois, le 24 avril. Le lendemain, le matelot Happey, qui comptait peut-être sur la place, déserte. Le 5 mai, le mousse débarque. Le 10 juin, “Fortunato Maria, nègre libre âgé de 25 ans né à la côte d’Afrique” est engagé comme domestique à 30 fr par mois. C’est le salaire du mousse, et à cette date, il n’y a encore qu’un seul passager, si l’on en croît les visas. Le 25 juin, le navire se prépare à partir, engageant un matelot portugais (ou brésilien), mais le chargement traîne encore plus d’un mois, car le commerce est perturbé, et la Louise ne lève l’ancre que le 3 août. Les passagers ont pour la plupart attendu le dernier moment pour faire viser leur passeport.
Sources : Boilleau, Consul de France à Bahia, Etat de la navigation en 1825, adressé à la Chancellerie le 10 mars 1827, Archives du Ministère des Affaires Etrangères, Correspondance Consulaire et Commerciale, Bahia, vol. 2, f. 90. – Rôle de bord de la Louise, Archives de l’Inscription Maritime, Archives Départementales de la Seine-Maritime 6P6/47 No. 414. – Police Politique, Objet Généraux, Surveillance des Portugais et Brésiliens, passagers de la Louise, Archives Nationales F/7/6734 dossier 17.
Extrait du Rôle de Bord de la Louise
Port du Havre
Armement au mois, année 1825
la Louise (3 mâts) allant à Bahia
Rôle de l’équipage dudit navire construit en France
à Caen, du port de 259 tonneaux 6/94 armé de 2 canons, tirant d’eau, chargé, 4 mètres 22 centimètres, et non chargé, 3 mètres 60 centimètres, Un pont, —– gaillard, appartenant à M. Michel de la Barraque et armé au Havre par les propriétaires, sous le commandement du Sr. Le Bastier de Rivry, pour aller à Bahia
Muni d’un certificat de visite délivré au Hâvre sous la date du 15 X.bre 1824 & 25 janvier 1825.
…
Passagers pour le Havre:
- Salustiano Joze Pedrozal, natif de l’île d’Itaparica au Brésil, demeurant au Brésil. Etudiant, embarqué le 3 août 1825, débarqué au Havre le 28 septembre 1825, et renvoyé à la disposition de l’autorité civile. Muni d’un passeport français.
- Pierre Benoît Loups, natif de Carcassonne. Negociant, embarqué le 3 août 1825, débarqué au Havre le 28 septembre 1825, et renvoyé à la disposition de l’autorité civile. Muni d’un passeport français.
- M. Rugendas, natif d’Augsbourg, département de Bavière. Artiste, embarqué le 3 août 1825, débarqué au idem [Le Havre]. Muni d’un passeport français.
- José Gallo Acaiuba Tabiunal, natif de Bahia, département de Brésil. Propriétaire, embarqué le 3 août 1825, débarqué au idem [Le Havre]. Muni d’un passeport portugais.
- Antonio Joze da Purificação. Etudiant, embarqué le 3 août 1825, débarqué au Havre le 28 septembre 1825, et renvoyé à la disposition de l’autorité civile. Muni d’un passeport portugais en double expédition.
- Severino (homme de couleur). Domestique, embarqué le 3 août 1825, débarqué au Havre le 28 septembre 1825, et renvoyé à la disposition de l’autorité civile. Muni d’un passeport - compris sur le passeport du précédent.
- José Felix de Menezes, Etudiant, embarqué dat. cit. débarqué dat. dit.
Source : Archives de l’Inscription Maritime du port du Havre, aux Archives Départementales de Seine-Maritime, CP/6/47 n. 414.
Dépêche du Consul français sur le commerce maritime à Bahia en 1825
Guinebaud, consul de France à Bahia, au Ministre.
Bahia, le 19 juin 1825
Par suite du mouvement extraordinaire de hausse qui s’est manifesté en Europe sur les principales denrées coloniales, les sucres et les cotons sont montés dans cette province & dans celle de Pernambouc à des prix inconnus jusqu’à ce jour. Les négociants anglais & hambourgeois se sont à la lettre disputé tout ce qu’il y avait d’existant sur la place. Les importations de marchandises d’Europe n’étant pas en proportion avec l’exportation des produits de la province, & le besoin d’argent comptant se faisant sentir pour l’excédent des achats, il en est résulté une dépréciation des traites sur l’Europe, une hausse du change d’environ 25% en faveur du Brésil.
Cet état de choses extrêmement favorable aux fabricants étrangers, qui se trouvent ainsi surchargés d’un bénéfice inespéré, contrarie par une conséquence inverse les opérations du Commerce d’armement qui ne trouve plus rien à charger, en sorte que les bâtiments se frêtent presque pour rien & s’en retournent même à vide.
Les Français ont participé aux effets de ces deux chances; mais l’industrie a incomparablement plus gagné que le commerce d’armement a perdu.
Source : Archives des Affaires Etrangères, Correspondance Consulaire et Commerciale, Bahia, vol. 2, f. 27.
Le passeport français de Rugendas
Il nous a paru curieux qu’un ressortissant bavarois voyage avec un passeport français. Nous trouvons sans doute dans la correspondance du Consul général de France l’amorce d’une explication. Avant de la citer, nous devons préciser que Rugendas connaissait au moins deux Français à Rio de Janeiro: le jeune naturaliste Ménétriès, sous contrat dans l’expédition Langsdorff, et les Taunay, mentionnés dans le texte du Voyage Pittoresque dans le Brésil (div. 1, p. 19-20 et pl. 12). Félix-Emile Taunay était devenu au début de 1825 le secrétaire du consulat. Rugendas, revenu à Rio, écrit le 12 mai à son père qu’il “ne pouvait déterminer la date de son retour”. Peut-être Langsdorff s’opposait-il à sa sortie du Brésil par une action judiciaire, et dans ce cas, l’assistance du consul d’un autre pays eût été précieuse, car il n’existait pas de représentation bavaroise.
Dépêche du Consul Général de France sur les passeports accordés à des étrangers
Comte de Gestas, Consul Général de France à Rio de Janeiro
à Ministre des Affaires étrangères
Rio de Janeiro, 18 septembre 1824
Il est à observer que la police de Rio de Janeiro exige pour donner un passeport pour sortir de la banlieue de la ville un répondant Brésilien quand il n’a pas un certificat d’un consul, que les Brésiliens exigent une somme assez forte pour faire ce cautionnement et que si on laissait aller cet abus, l’avidité des employés de la police qui gagnent cet argent pourrait faire étendre cette mesure à tous les étrangers comme déjà ils ont tenté de le faire envers des Français qui ne faisaient que passer à Rio de Janeiro desquels on vouloit exiger 80 frs. pour les laisser continuer leur voyage jusqu’à Buenos-Ayres.
L’ignorance de la nation Brésilienne est telle que sous la qualification d’étrangers, elle ne distingue que les Anglois et les François. Les habitans des Etats-Unis, ceux des ports de l’Europe sont réputés Anglois, mais les Belges, les Italiens, même quelques Allemands un peu civilisés sont considérés comme François; et quant aux Suisses cela est si généralement admis que jusqu’au bataillon de la Garde impériale qui a été recruté à la Colonie Suisse est appelé François. Ainsi sous ce point de vue la surveillance de police sur la conduite des Suisses est dans l’intérêt de l’honneur national, et comme les Français sont préférés et très bien accueillis dans l’intérieur où les Anglois sont généralement repoussés, il faut autant que possible influencer sur la bonne conduite de tous ceux qui sont qualifiés de François par les Brésiliens. Cette influence ne peut s’établir que par des services rendus gratuitement, et par la certitude que les individus acquièrent d’être protégés s’ils le méritent dans les nombreuses difficultés qu’ils peuvent journellement rencontrer, car c’est un pays arbitraire ou tout est encore à organiser et où le droit des gens est si peu respecté que jusqu’au consul Espagnol a été arrêté par les patrouilles qui faisaient la presse.
Malgré ces considérations je me conformerai aux ordres de Votre Excellence et je restreindrai mes bons offices envers les Suisses en tant que les intérêts des familles François ne s’y trouveraient pas compromis par suite des nombreux mariages qui ont lieu, et des sociétés de commerce mixtes entre Suisses et Français, elles sont si générales que j’aurais peine à citer une maison de commerce Française qui n’ai pas en nom ou comme principal intéressé un Suisse : ainsi donner des soins pour les concilier dans leurs discussions avec des Français et entre eux, c’est prévenir leur ruine, car le moindre procès devant la justice brésilienne entraînerait des frais énormes pour les parties litigantes, et la réclamation d’un individu arrêté par la police le laisse confondu pour un terme indéfini avec les plus grands scélérats et les nègres avec lesquels il est incarcéré, dans des lieux infects. Rien ne se fait dans ce pays sans recommandations individuelles appelé (impenho) avec une impenho un assassin est mis de suite en liberté, sans un impenho un étranger illégalement arrêté souvent pour n’avoir pas donné la pièce à un soldat a moitié ivre mourrera à la chaine. L’humanité commanderait donc seule de ne pas refuser l’intervention qui souvent même est requise par les magistrats du pays qui je le répète ne prennent pas la peine d’examiner les suppliques ou les passeports, les renvoient aux consulats de France ou d’Angleterre qui sont ceux pour les représentations desquels on ait le plus de considération, qui est d’autant plus grande à leurs yeux que les relations sont plus fréquentes. Augmenter la population Française au Brésil est le plus sûr moyen d’obtenir pour elle des avantages et des faveurs.
Source : Archives du Ministère des Affaires Etrangères, Correspondance Consulaire et Commerciale, Rio de Janeiro, vol. 2, f. 211.
Une situation confirmée par le voyageur Douville
Extraits (pages sélectionnées) de Jean-Baptiste Douville, 30 mois de ma vie…, Paris : l’auteur, 1833, Chapitre VII - Détails inédits sur le Brésil.
Au Brésil la volonté du juge tient lieu de loi; elle est trop souvent flexible selon la fortune des prévenus. Les greffiers et les juges inférieurs s’enrichissent aux dépens des misérables qu’ils jettent dans les prisons. Rien n’est plus facile que de faire arrêter un homme, il suffit de l’accuser avec trois témoins; aussitôt, sans qu’il ait été entendu et sans autre formalit é, un mandat d’arrêt est lancé contre lui. Une fois en prison, il peut présenter ses moyens de défense et s’il a de l’argent, quelque crime qu’il ait pu commettre, il ne tardera pas a être élargi; mais s’il est pauvre, il est sûr d’être victime de la haine de son adversaire et de subir une condamnation proportionnée à la gravité de son délit.
(Les extraits décrivent la lenteur et la corruption de la justice, les conditions des prisons brésiliennes, et donnent des exemples de Français injustement détenus faute de moyens.)
Source : Jean-Baptiste Douville, 30 mois de ma vie avant et après mon voyage au Congo, ou ma justification des infamies débit ées contre moi ; suivie de détails nouveaux et curieux sur les moeurs et les usages des habitants du Brésil et de Buenos-Ayres, Paris : l’auteur, 1833, Chapitre VII - Détails inédits sur le Brésil.
Pourquoi les passagers de la Louise durent-ils attendre trois jours pour débarquer?
Le consul de Bahia avait transmis l’inquiétude relative à un cas de fièvre jaune dans le port de Parahyba. Sans doute des mesures sanitaires furent-elles prises avant que l’information ne soit démentie, quelque temps après.
Surveillance policière des Brésiliens débarqués de la Louise
Sous la Restauration, à partir de la Révolution constitutionaliste en Espagne en 1820, qui s’étendit au Portugal, les Portugais et les Brésiliens firent l’objet d’une surveillance policière systématique jusqu’en 1830. C’est pour nous le moyen d’obtenir quelques renseignements sur les compagnons de traversée de Rugendas. Les rapports noués au cours de ces longs moments désœuvrés, dans l’espace restreint d’un navire d’une quarantaine de mètres de long étaient souvent durables, en positif ou en négatif.
Salustiano Joze Pedroza
[Passaporte do] Presidente da Provincia da Bahia, João Severiano Maciel da Costa “para França, a tratar de seus estudos Sallustiano José Pedroza (…) Bahia, 4 de julho de 1825.
Vu (…) 23 juillet 1825 Le Consul de France Guinebaud.
Note confidentielle
Cabinet du Prefet de Police
Ministre de l’Intérieur
Paris, le 14 novembre 1825
(…) cet étranger est descendu, en arrivant, rue des Noyers, No 35, où il loge avec son parent le sieur Reboucas, Manuel, Etudiant en Médecine, qui y demeure depuis le mois de Décembre 1824 et qui est celui qui a déjà fixé l’attention de l’autorité. Le sieur Pedroza entend à peine le français ; il est venu, dit-il, à Paris pour perfectionner son éducation et pour y suivre les Cours de l’Ecole de Droit. Il travaille beaucoup en effet et sa conduite n’a donné lieu jusqu’ici à aucune observation défavorable. J’ai donné des ordres pour qu’on surveî t avec soin le séjour dans la capitale de ce Brésilien, et je ne manquerai pas de communiquer à Votre Excellence les résultats ultérieurs que j’aurai recueillis.
Le 20 juin 1828 il reçoit un passeport pour Aix.
José Gallo Acayaba Tabireça
“José Gallo Acaiuba Tabiunal” selon le rôle de bord
Passaporte (…) José Gallo Acayaba Tabireça, branco, solteiro, natural desta mesma provincia (…), 9 julho 1825
vu, le Consul de France, 1 août 1825.
Le 3 sep. 1826 “Joze Gallo Acayaba Tabiressa brésilien né à Bahia âgé de 30 ans” reçoit un passeport pour Lisbonne par le Havre. Le 15 dec 1827, il débarque au Havre, venant de Bahia par Lisbonne, se rendant à Paris (voir plus bas).
Antonio Joze da Purificação
Passaporte do Presidente da Provincia da Bahia,(…) para o Havre de Grace e de lá a Paris para os fins de continuar os seus estudos de Cirugia, Antonio José da Purificação, natural desta mesma provincia (…). Bahia, 3 junho 1825.
vu, le Consul de France, 18 juillet.
Il aurait dû s’embarquer en juin sur le brig français la Nanine, pour Nantes; mais il changea de navire (après avoir reçu un premier visa du Consul de France le 7 juin).
Note du Préfet de Police
Cabinet du Prefet de Police
Ministre de l’Intérieur
Paris, le 25 novembre 1825
(…) quant aux sieurs Purificacao et Tabireno, leur conduite est toujours régulière, et ils s’occupent sans réserve de leurs études de Médecine.
Le 30 avril 1828 A.J. da Purificação reçoit un passeport pour Le Havre.
Severino
Passaporte (…) para Havre de Grace, en companhia de seu patrono Antonio José da Purificação, o pardo Severino, solteiro, de idade de desesseis anos (…) Bahia, 14 julho 1825.
vu, le Consul de France, le 2 août 1825.
Aucun autre document.
Joze Feliz de Menezes
Passaporte (…) para França ao fim de continuar os seus estudos de Matematica, Joze Feliz de Menezes, natural da Vila de Santo Amaro das Grutas da Prov. de Sergipe, constante do Documento junto com que veio desta mesma cidade (…) Bahia, 14 de Maio de 1825.
Vu (…) 23 juin 1825 Le Consul de France Guinebaud.
L’étude des mathématiques semble avoir été suspecte aux yeux de la police, qui s’inquiète, par ailleurs, dans la note confidentielle du 14 novembre 1825, d’avoir perdu sa trace après son arrivée à Paris. Le 12 septembre 1826 il reçoit un passeport pour Pernambouc.
Source : Police – Affaires Politiques – Objets Généraux 1815-1830, Archives Nationales F/7/6734, dossier 17.
Note 6: Conjectures, pistes et pièces justificatives
Diario Fluminense - NOTICIAS MARITIMAS
Dans les NOTICIAS MARITIMAS du Diario Fluminense, la provenance, la durée de la traversée, le nom du navire, celui de son capitaine, la nature et éventuellement le propriétaire du chargement, le nombre des passagers et leur nom quand ils sont Brésiliens ou Portugais étaient précisés.
Extrait (Diario Fluminense – 31 março 1825) : listes d’entrées et de sorties des ports, avec cargos et passagers.
Lettre de Rugendas annonçant sa défense (Augsburg, 8 décembre 1825)
An Eine Höchste Königl. Regierung des Oberdonau Kreises
Auf die … mitgetheilte Requisition des Keys. Russ. Etats Rathes Herrn von Langsdorff durch die Keyserlich Russische Gesandtschaft, Contractes Verbindlichkeiten u. Rückhalt einiger Zeichnungen von Seiten des Unterzeichneten betreffend (?) hat derselbe … zu erwiedern = daß er sich wegen der über ihn ausgesprochenen Anklage hinlänglich zu vertheidigen u. zu rechtfertigen im Stande wäre, und in Kürze - sobald nehmlich seine aus Paris bereits unterwegs befindlichen Stücken - bey welchen sich die zu seiner Rechtfertigung dienenden Belege befinden, angekom(m)en seyn werden einreichen würde - Vorläufig E. Exllz. bemerkend daß seine Vertheidigung darin beruhe ‘zu seines Contractes durch ein Schreiben Herrn von Langsdorffs schon seit dem Jahre 1822 enthoben zu seyn, alles der Expedition zugehörige schon abgeliefert habe u und nir übrigns vorbehalten werde, meine Gegenklage gegen erwähnten Herrn von Langsdorff gehörigen Ortes einzureichen. …
Moriz Rugendas.
1 page. 34 x 20,8 cm pliée, avec timbre à sec “Königreich Baiern” et timbre taxe à 3 Kreutzer.
Source : Niemeyer-Rindinger.com
En Français : “A la demande notifiée par le Conseiller d’Etat de l’Empire de Russie von Langsdorff par l’intermédiaire de la légation Impériale russe, concernant les obligations d’un contrat, et la détention de plusieurs dessins par le soussigné, il déclare qu’il doit répondre qu’il sera capable de se justifier suffisamment des dites accusations et sous peu, dès que ses bagages contenant les preuves de son droit, qui sont déjà expédiés de Paris, arriveront, il les soumettra. Pour le moment V. Exc.ce, observera que sa défense sera basé sur ‘avoir été dispensé de son contrat par une lettre de M. de Langsdorff dès l’année 1822; avoir déjà remis tous objets appartenant à l’expédition’; et il se réserve d’attaquer le dit M. de Langsdorff en lieu adéquat… Moriz Rugendas”
Traduction : Niemeyer-Rindinger.com
Em português : (tradução em Costa e Diener, 2000:47)
Notices biographiques
Bourdé de Villehüet, François-Marie (1775 - après 1841)
François Marie Bourdé de la Villehuët est né à Lorient le 1 mai 1775. Il était fils de Jacques Pierre Bourdé, et de Thérèse Fremez de Surville. Son père, célèbre théoricien naval, auteur du Manoeuvrier (1765, nombreuses rééditions), ne remplissant pas les conditions de noble naissance requise sur les bâtiments du Roi (la particule a été ajoutée par jugement en 1806), fut Capitaine de Vaisseau de la Compagnie des Indes.
François Bourdé a commencé à naviguer sur les bâtiments du commerce en 1791, sur la Bonne Amie, l’Elisabeth, le Pondichéry, et sur le corsaire l’Affamé, puis au service de l’état en 1793 sur différentes chaloupes approvisionnant Belle-Ile lors du siège. Fait prisonnier, il reste en captivité en Angleterre de l’an I à l’an III (1793-1795). Il navigue ensuite sur le Cassard, la Charente, la Bravoure à Saint-Domingue. “La conduite morale et politique de cet officier a toujours été celle d’un bon citoyen, et d’un homme honnête” dit le rapport (s.d.) contenu dans son dossier personnel. Enseigne de Vaisseau le 20 avril 1799, Lieutenant de Vaisseau le 26 octobre 1803, il commande le cotre le Succès, capturé par la corvette HMS Volage le 7 novembre 1807. Libéré en janvier 1811, il est acquitté par le conseil de guerre. Capitaine de Frégate le 27 janvier 1819, Capitaine de Vaisseau le 4 août 1824. Il est fait chevalier de la Légion d’honneur pendant la première Restauration, le 8 oct 1814, et chevalier de St. Louis le 23 avril 1817. La même année, il épouse Mlle Fourquier, fille d’un contrôleur des Postes. Il commande alors en second, puis en principal, le dépôt des équipages à Toulon. Il participe à la campagne du Levant sous les ordres du Contre-Amiral Halgan qui lui confie le commandement intérimaire de la flûte (transport) la Bonite. De retour à Toulon, il doit solliciter un commandement à plusieurs reprises avant d’obtenir celui de la corvette l’Echo, qu’il conservera trois ans, en station d’abord à Bourbon (actuelle île de la Réunion), puis à la station du Brésil (principalement à Bahia).
“Je suis parvenu des fonctions de novice au grade de capitaine de vaisseau de 1e classe sans avoir sollicité ni fait solliciter mes avancements”, écrit-il, véritablement si l’on en juge par son dossier personnel, dans sa demande la croix d’officier de la Légion d’Honneur le 14 octobre 1841, alors qu’il est admis à la retraite.
Sources : dossier personnel. PBr.
Jullien, Mathieu (1788-1833)
Mathieu Augustin Jullien naquit le 14 avril 1788 à Belle-Isle-en-terre, département des Côtes du Nord. Il était le fils du propriétaire des Forges de Coat-tanos. Il s’embarqua sur la Clorinde, où il fut fait aspirant de 1.e cl., le 8 juillet 1812. Le 26 février 1814, la Clorinde fut prise au large de Terre-Neuve; Jullien resta prisonnier en Angleterre jusqu’au 21 mai 1814. Fait Enseigne de Vaisseau, il commanda la gabare le Bayonnais du 18 janvier 1824 au 23 janvier 1826, faisant deux voyages au Brésil; pendant ce commandement il fut fait Lieutenant de Vaisseau le 22 mai 1825. A son retour il se maria à une jeune fille de Morlaix. Eprouvant toujours des difficultés à trouver des embarquements, il fut affecté à Toulon à bord de la Melponème où il mourut du choléra le 10 Juillet 1833.
Source : dossier personnel. PBr.
Parseval-Deschênes, Alexandre Ferdinand de (1790-1860)
(Parseval-Deschênes biographie complète — carrière depuis la jeunesse, batailles, promotions jusqu’à amiral; participation aux campagnes d’Afrique, d’Alger, expéditions et distinctions. Voir le texte original pour détails biographiques étendus.)
Source : Hoefer, J.F.C., Nouvelle Biographie Générale.
Rivry, Théodat Jean-Baptiste Le Bastier de (1785-1829)
Théodat Jean-Baptiste Le Bastier de Rivry naquit le 4 juillet 1785, fils de Jean Nicolas Le Bastier de Riverie, maître canonnier issu d’une noble et ancienne famille, et de Margueritte Brigitte Cadet. Le jour de son douzième anniversaire (1797), il entra dans la compagnie des apprentis canonniers, où il resta un an exactement, avant d’embarquer comme mousse sur la bombarde le Sphinx.
Il fut ensuite reçu aspirant de 2e classe (19 juin 1801) sur la frégate la Thémis. Le 20 novembre 1801, il passa sur la frégate la Franchise, commandée par le Capitaine de Frégate Pierre Jurien de la Gravière, dans l’escadre du Contre-Amiral Latouche-Tréville, envoyée à la faveur de la paix d’Amiens reconquérir Saint-Domingue au pouvoir des Noirs insurgés commandés par Toussaint Louverture. La fièvre jaune y tua huit des dix aspirants qui avaient embarqué sur la Franchise; Jean-Baptiste De Rivry fut assez robuste, ou assez heureux, pour survivre. Il commanda une goélette armée en guerre au service de la station. Gravement blessé au cours de l’attaque infructueuse du Fort Liberté à Petit-Goave, il fut fait le 14 avril 1803 aspirant de 1e classe sur le champ de bataille par l’amiral. La Franchise quitta Saint-Domingue dès le 24 avril. Elle fut prise par les Anglais alors qu’elle allait arriver à Brest, ignorant tout de la reprise des hostilités, le 28 mai 1803.
Revenu d’une brève captivité en Angleterre, Le Bastier fut affecté au bureau du mouvement du port de Rochefort le 12 août 1803. Le 5 février 1804, il fut fait chevalier de la Légion d’honneur, qui venait d’être créée, en raison de son service au Petit-Goave. Il avait dix-huit ans.
Mais l’appui de Latouche-Tréville (mort en 1804) et celui de Jurien ne lui servirent pas beaucoup auprès du nouveau ministre de la Marine, Decrès, avec lequel leurs rapports étaient fort médiocres, et son grade ne fut confirmé, le 1 mars 1806, qu’après qu’il eût passé à l’île d’Aix les épreuves de l’examen; il était alors embarqué à bord du vaisseau le Magnanime depuis le 1 juillet 1805. Il passa le 25 novembre 1806 sur la corvette-brig le Palinure, qui resta en rade, jusqu’au 7 juin 1807.
Prisonnier sur parole, il ne put continuer son service actif. A la fin de la guerre, il obtint au printemps 1816, avec difficulté, des lettres de Capitaine au Long Cours, après avoir demandé en vain à réintégrer la marine, à se voir confirmé dans son grade, à obtenir le grade auquel son ancienneté et ses états de services lui donnaient droit, à être placé en demi-solde.
Il commença alors sa carrière de Capitaine au Long Cours, à bord de l’Ebre de Charente, du Havre, voyageant à Pernambouc pendant la Révolution de 1817, puis aux Antilles; il commanda ensuite la Louise, du Havre aussi, vers le Pérou et le Brésil. Jean-Baptiste de Rivry mourut au Havre le 23 février 1829, dans sa quarante-quatrième année. Il avait épousé Désirée Marthe Aimée Noël, dont il avait eu trois enfants, Jean-Baptiste Théodat, Emmanuelle et Alfred.
Sources : Dossier Personnel (Archives de la Marine). Dossier Légion d’honneur. Matricule de Capitaine au Long Cours, Archives Nationales MAR CC/4/1680, Archives Départementales de Seine-Maritime. Archives du Ministère des Affaires Etrangères:Correspondance consulaire, Rio de Janeiro, vol 1., Pernambouc, vol. 1. Jurien de la Gravière, Pierre Roch, Mémoires d’un Amiral, Paris: Assoc. des Amis du Musée de la Marine, 1977, pp. 124 et 137-159 (part. n.53, p. 153).
Fin des notes et documents extraits du dossier sur le retour de Rugendas en 1825 via Bahia.