Augustus Earle “Negroes fighting. Brazils” (Nègres combattant. Brésils), aquarelle sur papier, 16.5 x 25.1 cm, date approximative 1821–1823.
Augustus Earle naquit en Angleterre en 1793 dans une famille d’artistes originaire des États-Unis d’Amérique du Nord. C’était un garçon doué ; il exposa dès l’âge de 13 ans à l’Académie. Dès la fin de sa formation scolaire il partit en voyage. Il visita d’abord la Méditerranée pendant deux ans, puis deux ans encore aux États-Unis d’Amérique. À 27 ans, il partit pour l’Amérique du Sud. Après un bref séjour au Pérou, il débarqua en janvier 1821 à Rio de Janeiro. Il séjourna au Brésil jusqu’à février 1824.
Pendant ces trois ans il resta un artiste indépendant, sans position officielle. Il donna quelques-unes de ses aquarelles à Maria Graham, qui les fit graver pour illustrer son Journal of a Voyage to Brazil, and Residence there during the years 1821, 1822, 1823, London: 1824. Le reste des œuvres brésiliennes de Earle, principalement des aquarelles, ne fut pas publié. La Bibliothèque Nationale d’Australie en conserve un petit ensemble exposé sur son site internet ; c’est le pays où il se rendit après le Brésil. Le reste est dispersé.
En savoir plus
Voyez cette image et d’autres peintures de Augustus Earle, dans les pages de la Bibliothèque nationale d’Australie www.nla.gov.au/catalogue/pictures/, référence earle650.jpg ; également dans la collection d’images en rapport avec l’esclavage et le trafic négrier de l’Université de Virginie, EUA, http://hitchcock.itc.virginia.edu/Slavery/search.html, référence IMG03.
Comparaison
- Boxeurs, de Géricault, d’après des gravures de boxe publiées en Angleterre.
- Voyage Pittoresque au Brésil, de Rugendas, sur le même sujet, et à la même époque.
En Angleterre comme en Allemagne, un courant philosophique a exprimé dès le 18ème siècle l’opinion selon laquelle la véritable identité d’un peuple se trouve non pas dans ses classes cultivées, toujours cosmopolites, mais dans la simplicité des couches populaires.
La popularité de la boxe et des gravures de boxe en Angleterre nous font penser que Earle a pu mieux observer le détail de ce qu’il a aperçu que Rugendas, qui n’a pas été, pour autant que nous le sachions, en contact avec cette culture du pugilat à Augsbourg et Munich. Voyez par exemple les mains relâchées des combattants : mains relâchées.
Revenir à la chronologie des documents historiques.